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Caution simple

Forme d’engagement où la caution ne peut être poursuivie par le créancier qu’après échec du débiteur principal, offrant une protection limitée au garant.

Définition détaillée de la caution simple

La caution simple est un engagement par lequel une personne physique ou morale (la caution) promet au créancier (souvent le bailleur en immobilier locatif, parfois une banque) de payer à la place du débiteur principal si celui-ci ne s’exécute pas. Cet engagement est accessoire à la dette principale : il suit son sort, s’éteint si la dette s’éteint, et ne peut excéder ce qui est dû par le débiteur.
La particularité essentielle de la caution simple tient à deux protections juridiques classiques :

  • Le bénéfice de discussion : la caution peut exiger que le créancier poursuive d’abord le débiteur principal, ou démontre son insolvabilité, avant d’appeler la caution en paiement.
  • Le bénéfice de division : s’il existe plusieurs cautions simples, chacune peut demander que la dette soit répartie entre elles, au prorata, et ne pas être poursuivie pour la totalité.

Concrètement, l’engagement prend la forme d’un acte de cautionnement (sous seing privé ou notarié) qui mentionne l’identité des parties, la nature des dettes garanties (loyers, charges, réparations locatives, indemnités d’occupation, pénalités éventuelles…), la durée de l’engagement et, de plus en plus souvent, un montant maximal garanti. L’exigence d’une mention manuscrite très formalisée a été assouplie : un écrit clair et complet reste indispensable, mais le formalisme s’est modernisé.

À retenir : la caution simple est une garantie subsidiaire ; elle n’est mise à contribution qu’après tentatives sérieuses contre le débiteur principal. C’est ce qui la distingue de la caution solidaire, mobilisable immédiatement.

Importance et rôle de la caution simple en immobilier

Dans l’immobilier locatif, la caution simple est un outil d’équilibre : elle sécurise le bailleur tout en limitant l’exposition du garant. Elle s’insère parmi d’autres mécanismes (assurance loyers impayés, cautionnement bancaire, dépôt de garantie, clause résolutoire, garanties locales d’aide au logement).

  • Pour le bailleur/gestionnaire : la caution simple rassure sur le recouvrement final, mais suppose d’accomplir d’abord des démarches contre le locataire (relances, mise en demeure, éventuel commandement de payer, saisine éventuelle du tribunal). Elle est parfois perçue comme moins “réactive” que la caution solidaire, mais reste très utile quand le garant refuse la solidarité.
  • Pour le locataire : elle facilite l’accès au logement pour des profils à l’équilibre (premier emploi, période d’essai, revenus fluctuants) lorsque le bailleur ne recourt pas à une assurance loyers impayés.
  • Pour la caution : l’engagement est mieux borné. Grâce au bénéfice de discussion, elle n’est pas mise à contribution à la première défaillance. En présence de co-cautions, le bénéfice de division évite d’être poursuivi pour la totalité.

La caution simple est donc un compromis fréquent lorsque le bailleur veut une garantie “humaine”, mais que le garant souhaite limiter son risque.

Cas pratiques et exemples chiffrés

1) Bail nu – impayés sur trois mois

  • Contexte : loyer 780 € + 70 € de charges, bail d’habitation vide.
  • Incident : 3 mois d’impayés → dette locative totale 2 550 € (loyers + charges).
  • Effet caution simple : le bailleur relance le locataire, adresse une mise en demeure, puis, à défaut de paiement et si l’insolvabilité est caractérisée ou après démarches infructueuses, il appelle la caution simple pour obtenir le règlement. La caution peut demander la preuve des poursuites préalables.

2) Colocation avec bail unique et un seul garant en caution simple

  • Contexte : loyer global 1 800 € charges comprises (3 colocataires à 600 € chacun). Le parent d’un colocataire A se porte caution simple pour A uniquement.
  • Incident : A ne paie pas sa quote-part pendant 5 mois → 3 000 € dus.
  • Effet : le bailleur oriente d’abord ses démarches contre A. À défaut, il peut appeler la caution d’A pour la seule part d’A. La caution peut opposer le bénéfice de discussion ; elle ne doit pas les parts des autres colocataires.

3) Baux individuels en colocation – caution simple ciblée

  • Contexte : 4 chambres, 500 € CC chacune, 4 baux distincts et 4 cautions simples séparées.
  • Incident : B cumule 4 mois d’impayés → 2 000 €.
  • Effet : la caution simple de B n’est appelée qu’après démarches contre B ; les autres colocataires et leurs garants ne sont pas concernés.

4) Location meublée longue durée – négociation du périmètre de garantie

  • Contexte : loyer 950 € CC ; le bailleur demandait une caution solidaire, le garant n’accepte qu’une caution simple.
  • Ajustements : insertion d’un plafond équivalent à 12 mois de loyers (11 400 €), mention d’une durée alignée sur la période initiale du bail (1 an), et rappel clair des dettes couvertes (loyers, charges, dégradations locatives).
  • Résultat : l’équilibre du contrat est trouvé ; le risque du garant est limité, le bailleur est sécurisé.

Impact juridique, fiscal ou pratique

Forme et mentions de l’acte

Un écrit est indispensable. Il doit être lisible et comprendre a minima : identité des parties, désignation précise de la dette garantie, montant maximal si prévu, durée ou conditions de cessation, référence au contrat principal (bail), modalités d’information de la caution. La signature électronique est admise si elle assure l’identification du signataire et l’intégrité de l’acte. À défaut de mentions essentielles, l’acte risque la nullité ou une interprétation restrictive au bénéfice de la caution.

Mise en jeu de la caution simple

Avant d’exiger le paiement du garant, le créancier doit démontrer qu’il a poursuivi le débiteur principal ou que celui-ci est insolvable. La caution peut :

  • invoquer le bénéfice de discussion pour retarder son appel tant que ces démarches ne sont pas accomplies ;
  • opposer le bénéfice de division si plusieurs cautions existent, afin de limiter sa part à la fraction qui lui revient.

Durée, renouvellement, résiliation

  • Durée déterminée : l’engagement s’achève au terme prévu ; restent dues les dettes nées avant l’échéance.
  • Durée indéterminée : la caution peut dénoncer son engagement pour l’avenir (par lettre recommandée, en pratique). Les dettes déjà nées demeurent couvertes.
  • Évolutions du bail : en colocation, prévoir expressément le colocataire garanti et l’événement mettant fin à l’engagement (départ du colocataire garanti, signature d’un avenant, etc.) pour éviter une prolongation involontaire.

Articulation avec les autres garanties

Le bailleur arbitre souvent entre caution simple, caution solidaire, assurance loyers impayés et d’autres sûretés (cautionnement bancaire, garantie autonome). Dans certains cas, le cumul d’une assurance loyers impayés avec une caution personne physique est limité : il convient d’anticiper ce point dans la stratégie de location et dans la rédaction de l’acte.

Bonnes pratiques opérationnelles

  • Plafonner le montant garanti (ex. 12 à 18 mois de loyers) et borner la durée.
  • Informer régulièrement la caution des incidents de paiement pour garder un dialogue et faciliter un règlement amiable.
  • Tracer toutes les relances (avis, courriers, commandements) afin de prouver les démarches préalables requises par la caution simple.
  • Actualiser les coordonnées de la caution lors de tout avenant (notamment en colocation).

FAQ

Quelles sont les principales différences entre caution simple et caution solidaire ?

La caution simple est subsidiaire : elle n’est appelée qu’après les démarches contre le débiteur principal, et elle peut demander la division de la dette entre plusieurs cautions. La caution solidaire permet un appel direct du garant, sans poursuite préalable, et chaque caution peut être tenue de la totalité.

La mention manuscrite est-elle encore obligatoire ?

Non, l’exigence formelle a été assouplie. Un écrit clair et complet demeure indispensable (identité des parties, dettes garanties, durée, plafond éventuel), mais la reproduction d’une formule manuscrite stricte n’est plus la règle. Vérifiez néanmoins que l’acte comporte toutes les mentions essentielles pour éviter tout risque de nullité.

Comment limiter le risque lorsqu’on se porte caution simple ?

En plafonnant explicitement le montant garanti (par exemple 12 mois de loyers), en bornant la durée (par exemple jusqu’au premier terme du bail), en exigeant une information régulière en cas d’incident, et en évitant de garantir des dettes trop larges (pénalités, réparations au-delà d’un certain plafond).

En colocation, l’engagement de la caution simple cesse-t-il au départ d’un colocataire ?

Uniquement si l’acte le prévoit clairement (désignation du colocataire garanti et clause de cessation en cas de départ) ou si un avenant réorganise les engagements. À défaut, la caution reste tenue pour les dettes nées avant l’événement.

La caution simple peut-elle coexister avec une assurance loyers impayés ?

Le cumul est encadré et parfois déconseillé. En pratique, le bailleur choisit soit une assurance loyers impayés, soit une caution personne physique. L’objectif est d’éviter les redondances coûteuses et les difficultés de mise en œuvre.

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