Actualité immobilière

Les 5 erreurs fiscales que font vos clients propriétaires (et comment les éviter en 2026)

En tant qu'agent immobilier, vous accompagnez vos clients bien au-delà de la simple transaction. La fiscalité immobilière est devenue un enjeu majeur dans leurs décisions… et une source d'erreurs coûteuses qui auraient pu être évitées avec les bons conseils. Voici les 5 erreurs les plus fréquentes que nous observons sur le terrain, et surtout : comment les transformer en opportunités de conseil à forte valeur ajoutée.

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❌ Erreur n°1 : Vendre trop tôt sans optimiser la plus-value

Le piège classique

Beaucoup de propriétaires pensent que vendre rapidement leur bien est toujours la meilleure option. Résultat : ils paient des plus-values importantes alors qu'attendre quelques mois aurait pu réduire drastiquement leur imposition.

Ce que vos clients ignorent

La taxation des plus-values immobilières diminue progressivement selon la durée de détention :

  • Abattement IR : exonération totale après 22 ans
  • Abattement prélèvements sociaux : exonération après 30 ans
  • Les abattements commencent dès la 6ᵉ année

Un propriétaire qui détient un bien depuis 21 ans et 8 mois pourrait économiser des milliers d'euros en attendant quelques mois de plus.

💡 Votre rôle de conseil

Proposez systématiquement un calendrier fiscal optimisé :

  • Calculez la durée de détention exacte
  • Estimez la plus-value nette après impôts selon différentes dates de vente
  • Montrez l'économie réalisée en différant de 6 mois ou 1 an

Exemple concret :

Plus-value de 80 000 € après 21 ans de détention = 28 960 € d'impôts (36,2 %)
Même plus-value après 22 ans = 0 € d'impôts
Économie : 28 960 € simplement en patientant quelques mois.

🎯 Action immédiate : Créez un outil Excel simple qui calcule automatiquement l'optimisation fiscale selon la durée de détention. Vos clients apprécieront cette expertise.

❌ Erreur n°2 : Négliger le déficit foncier sur les travaux

Le piège classique

Des propriétaires bailleurs réalisent d'importants travaux de rénovation sans en informer leur agent immobilier ou leur comptable. Ils passent à côté d'une déduction fiscale majeure qui peut atteindre 21 400 € par an jusqu'au 31 décembre 2025 (superdéficit foncier).

Ce que vos clients ignorent

Le déficit foncier permet de déduire le montant des travaux (hors intérêts d'emprunt) de leurs revenus fonciers, et même de leur revenu global dans la limite de 10 700 € par an (21 400 € jusqu'à fin 2025 pour les travaux de rénovation énergétique).

Conditions à respecter :

  • Location du bien pendant au moins 3 ans après les travaux
  • Travaux de réparation, d'amélioration ou d'entretien (pas d'agrandissement)
  • Régime réel d'imposition obligatoire

💡 Votre rôle de conseil

Devenez l'alerte fiscale de vos clients bailleurs :

  • Identifiez dans votre portefeuille les biens qui nécessitent des travaux
  • Rappelez la date limite du 31 décembre 2025 pour le superdéficit
  • Orientez vers des artisans RGE (Reconnu Garant de l'Environnement)

Exemple concret :

Travaux de rénovation énergétique : 20 000 €
Sans déficit foncier : 0 € d'économie d'impôt
Avec déficit foncier (TMI 30%) : jusqu'à 6 000 € d'économie
→ Les travaux deviennent 30% moins chers grâce à la fiscalité.

🎯 Action immédiate : Envoyez un email ciblé à vos clients bailleurs possédant des biens énergivores (DPE F ou G) pour les alerter sur cette opportunité qui disparaît fin 2025.

❌ Erreur n°3 : Choisir automatiquement le micro-foncier

Le piège classique

Le régime micro-foncier (abattement forfaitaire de 30%) semble simple et attractif. Beaucoup de propriétaires le gardent par défaut, même quand le régime réel serait bien plus avantageux.

Ce que vos clients ignorent

Le micro-foncier est plaplafonné à 15 000 € de revenus locatifs annuels et ne permet aucune déduction de charges réelles :

  • Pas de déduction des intérêts d'emprunt
  • Pas de déduction des travaux
  • Pas de déduction des charges de copropriété
  • Pas de déduction de la taxe foncière

Quand le réel devient intéressant :

  • Emprunt en cours avec intérêts élevés
  • Travaux importants prévus
  • Charges de copropriété importantes
  • Bien ancien nécessitant de l'entretien régulier

💡 Votre rôle de conseil

Proposez une simulation comparative :

Élément Micro-foncier Régime réel
Revenus locatifs 12 000 € 12 000 €
Abattement 30% -3 600 € -
Charges déductibles 0 € -8 500 €
Base imposable 8 400 € 3 500 €
Impôt + prélèvements
(TMI 30% + 17,2%)
3 965 € 1 652 €
Économie avec le réel - 2 313 €/an

🎯 Action immédiate : Pour vos clients bailleurs avec micro-foncier, proposez un bilan annuel gratuit comparant les deux régimes. Beaucoup découvriront qu'ils paient trop d'impôts depuis des années.

❌ Erreur n°4 : Sous-estimer l'attractivité du LMNP… ou y aller les yeux fermés

Le double piège

Piège A : Certains propriétaires louent en vide alors que le meublé serait fiscalement bien plus intéressant.

Piège B : D'autres se lancent en LMNP sans comprendre les obligations comptables et les risques à long terme.

Ce que vos clients ignorent

Les avantages du LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) :

  • Amortissement du bien et du mobilier (neutralise une grande partie des revenus)
  • Régime micro-BIC avec abattement de 50% (jusqu'à 77 700 € de revenus)
  • Pas de prélèvements sociaux en cas de déficit
  • Revenus imposés dans la catégorie BIC (souvent plus avantageux)

Les contraintes à anticiper :

  • Obligations comptables strictes (bilan, liasse fiscale)
  • Mobilier obligatoire (liste légale à respecter)
  • Amortissements à réintégrer en cas de revente (impact sur la plus-value)
  • Incompatible avec certains dispositifs (Pinel, Denormandie)

💡 Votre rôle de conseil

Guidez vos clients vers le bon choix :

LMNP recommandé si :

  • Bien neuf ou récent (amortissement optimal)
  • Location saisonnière ou courte durée
  • Revenus locatifs élevés
  • Volonté de diversifier son patrimoine

Location vide préférable si :

  • Recherche de stabilité locative long terme
  • Souhait de simplicité administrative
  • Travaux importants à déduire (déficit foncier)

🎯 Action immédiate : Créez une checklist "LMNP ou location vide ?" que vous remettez systématiquement aux investisseurs. Positionnez-vous comme l'expert qui aide à choisir, pas seulement à vendre.

❌ Erreur n°5 : Ignorer les échéances DPE et reporter les travaux

Le piège classique

Beaucoup de propriétaires bailleurs pensent avoir "le temps" pour se mettre aux normes énergétiques. Ils reportent les travaux année après année… jusqu'à ce qu'il soit trop tard et que leur bien devienne inlouable.

Ce que vos clients ignorent

Le calendrier d'interdiction de louer est déjà en marche :

  • Depuis le 1er janvier 2023 : logements G+ interdits (consommation > 450 kWh/m²/an)
  • 1er janvier 2025 : tous les logements G interdits
  • 1er janvier 2028 : tous les logements F interdits
  • 1er janvier 2034 : tous les logements E interdits

Un bien classé F aujourd'hui aura perdu une grande partie de sa valeur d'ici 2028 s'il n'est pas rénové.

💡 Votre rôle de conseil

Transformez cette contrainte en opportunité commerciale :

Pour vos clients bailleurs :

  • Audit énergétique gratuit du parc locatif
  • Simulation du coût des travaux vs perte de valeur locative
  • Accompagnement pour obtenir les aides (MaPrimeRénov', éco-PTZ)

Pour vos clients vendeurs :

  • Anticipation : vendre avant que le DPE ne devienne un handicap majeur
  • Valorisation : proposer une estimation "avant travaux" vs "après travaux"
  • Négociation : argumentaire pour justifier un prix de vente malgré un mauvais DPE

Exemple concret :

Appartement F loué 800 €/mois
Sans travaux en 2028 : 0 € de revenus (interdiction de louer)
Avec travaux en 2025 : 850 €/mois (gain de performance + attractivité)
Investissement rentabilisé + préservation du capital

🎯 Action immédiate : Organisez un webinaire gratuit "DPE 2025-2028 : préparez vos biens dès maintenant". Invitez vos clients bailleurs et positionnez-vous comme le référent local sur cette question.

🎯 Conclusion : Devenez le conseiller fiscal de référence

Ces 5 erreurs fiscales coûtent chaque année des dizaines de milliers d'euros à vos clients. En les aidant à les éviter, vous ne vendez plus seulement un bien : vous construisez une relation de confiance durable.

Votre plan d'action immédiat :

  1. Identifiez dans votre portefeuille les clients concernés par chacune de ces erreurs
  2. Créez des outils simples (simulateurs Excel, fiches pratiques, checklist)
  3. Organisez un rendez-vous "bilan fiscal gratuit" avec vos principaux clients propriétaires
  4. Communiquez régulièrement sur ces sujets (newsletter, réseaux sociaux, événements)
  5. Formez-vous en continu pour rester à jour sur la fiscalité immobilière

Le marché immobilier évolue. Les clients cherchent des experts, pas seulement des intermédiaires. En maîtrisant ces enjeux fiscaux, vous vous différenciez immédiatement de 90% de vos concurrents.

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FAQ

Tout ce que vous devez savoir sur la formation obligatoire des professionnels de l'immobilier

Qu’est-ce que la Loi ALUR et à quoi sert la formation associée ?

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La Loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové) encadre l’exercice des professions immobilières en France.Depuis 2016, elle impose aux titulaires d’une carte professionnelle Transaction, Gestion ou Syndic de suivre une formation continue Loi ALUR afin de renouveler leur carte.Cette formation permet de mettre à jour les connaissances juridiques, techniques et réglementaires des professionnels de l’immobilier.

Qui est concerné par la formation Loi ALUR ?

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La formation Loi ALUR s’adresse à :

- Les titulaires d’une carte professionnelle Transaction, Gestion ou Syndic
-
Les directeurs d’établissements immobiliers
- Les collaborateurs habilités par un titulaire de carte (agents commerciaux, négociateurs, mandataires, salariés ou indépendants)

En résumé, toute personne exerçant une activité réglementée dans l’immobilier doit suivre cette formation continue obligatoire.

Quelle est la durée de la formation Loi ALUR ?

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La formation Loi ALUR doit représenter 42 heures réparties sur 3 années consécutives.
Parmi ce total, au moins :

- 2 heures sur la déontologie
- 2 heures
sur la non-discrimination dans l’accès au logement
sont obligatoires.

Les heures restantes peuvent porter sur des thématiques telles que le droit immobilier, l’urbanisme, la construction ou la transition énergétique.

Que contient la formation Loi ALUR ?

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La formation Loi ALUR propose un programme complet couvrant les domaines juridique, économique, commercial, les techniques de construction, l’urbanisme et la transition énergétique. Elle comprend obligatoirement deux heures consacrées à la déontologie et deux heures dédiées à la lutte contre la discrimination dans l’accès au logement.

Au-delà de ces thématiques incontournables, la formation peut également aborder d’autres sujets directement liés à l’immobilier : gestion locative, transactions, fiscalité, copropriété, développement durable ou encore digitalisation du secteur.Pour être valable, cette formation doit être suivie auprès d’un organisme enregistré auprès de la DIRECCTE et certifié Qualiopi.

C’est notre cas : nous sommes certifiés Qualiopi et agréés, ce qui garantit la conformité réglementaire de nos formations Loi ALUR et la reconnaissance officielle de vos heures de formation auprès des de la CCI.

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